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Dictature et Mendicité

by Casse Gueule

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1.
Soit 02:53
«Tout au commen- cement, je ne sais pas quand, dans les années cinquante, l’homme tel qu’on le connaît ne comprenait rien à ce que tu joues, à ce que tu chantes. Le petit blanc signait des chèques, le natif singeait l’échec, et qui l’eût cru que l’avenir classique de la musique contemporaine, c’était eux? Que la lumière soit! Et l’on put y voir clair... Que le son soit bon! Bien bon le son fut... Que le niveau s’élève! Le niveau crut Et que pulsion induc- tive du mouvement pendulaire garant de production d’énergie reconnue d’utilité pu- blique soit. Tout un tas de braves gars parlèrent alors de miracle... Un peu partout, tout autour du globe, ce qui se racle et se gobe fut un succès : l’instrument fut accla- mé, le gars bien élevé prit du niveau.Dans tous les magasins il y avait un sain : serviette, savon seau d’eau. Quinze millions de membres, bien occupés à jouer le jeu. Parés à se frotter au feu de leur foi et à jurer devant leur dieu. Que la lumière soit! Que le son soit bon! Que le niveau s’élève! Et que pulsion induc- tive du mouvement pendulaire garant de production d’énergie re- connue d’utilité publique soit. Une nuit dans un bar appelé l’Affaire Conclue, d’un singulier niveau un groupe d’individus trouvèrent la muse amu- sante et l’amusement puissance, et le joueur comme un seul homme annonça à l’assistance : Que pulsion inductive du mouvement pendu- laire garant de produc- tion d’énergie reconnue d’utilité publique soit.»
2.
«180 sur la nationale, 200 sur la départementale, 300 sur le chemin communal : non je ne comprends pas où est le mal... Désolé pour votre en- fant : vous apprendrez à être plus prudents. Maintenant que tout explose, dis-le : je suis innocent. Casque du CRS sur ta gueule et la vie rede- vient belle. L’une des parties du tout se sent seule : je te roule tout entier comme une grosse pelle. Désolé monsieur l’agent, ce n’est pas si important,croyez-moi je ne suis pas vraiment capable d’être méchant. C’est juste : je suis né comme ça, c’est dans ma nature, ne m’en voulez pas, blâmez mon père ou ma mère mais certainement pas moi. Je suis né pour obéir aux ordres que mon environnement donne à mon système ner- veux pour sécuriser ma condition d’organe fonctionnel afin d’être heureux. C’est pas ma faute, je ne suis respon- sable de rien si le destin m’a rendu capable, de faire du conglomérat de vos familles de vos enfants de vos vies minables un esclave sexuel soumis au ser- vice des caprices de mes émotions, de ma si princière bonne volonté retourne à l’anus qui t’a enfanté laisse-moi obéir aux envies que j’ai de chier dans l’orifice buccal de ton existence bancale sale verrue, va crever. Ne sois pas de mauvaise foi, tu sais à quoi sert ce qui est joli, ses yeux s’en vont vers la Serbie son rectum répand la joie en Bosnie. Tu peux carrer tes morales et tes vérités là où leur taille comblera tes attentes, pendant ce temps je m’en vais véri- fier qui est ce que l’inno- cence enchante. C’est juste : je suis né comme ça, c’est dans ma nature, ne m’en voulez pas, blâmez mon père ou ma mère mais certainement pas moi. Je suis né comme je suis,sans avoir lechoix, c’est à dire comme ça, je suis né comme ça.»
3.
«Nous venons du pays d’où tu ne viens pas, où la vie a peu de prix en tout cas moins qu’ici. Le dessein de l’éternel dirige le sabre du pro- phète vers les multi- tudes îvres du venin, ton fondement nous est le présent du créateur. Infidèle, repens-toi ou descend dans le feu de l’occident... Nous sommes le talent que tu ne comprends pas, tu n’es qu’un mendiant d’orgasme enfanté par un fantasme. Tu lis les écritures, tu te crois citoyen, tu espères être client, tu crains d’être concurrent mais tu n’est rien qu’un produit, vas- y, retourne-t’en dans le musée d’où tu viens. Infidèle, repens-toi ou descend dans le feu de l’occident.... Écarte-toi de ma voie, ou tiens-toi prêt pour un cours de libéralisme accéléré, ta jungle est devenue un zoo, sois humble car t’attendent sable et seau d’eau..»
4.
« Pique-nique en travers d’une issue de secours, dirige moi comme un missile vers la sortie. Tu proviens d’un machin qui n’a pas lieu (wo-ou- woo) si ce n’est quelque part, là-derrière. Urgence, dépêchez-vous, toutes affaires cessantes, priorité numéro trente en commençant par le milieu. Tu proviens d’un ma- chin qui n’a pas lieu (wo-ou-woo), si ce n’est quelque part, là-der- rière. Un instant tue, un mo- ment se meurt, j’ignore encore si je pleurerai de rire. Geste instinctif pour l’éternité, je te fixe et ton image se fige à jamais. A défaut d’être un pion sur mon échi- quier, tu deviens tout si ce n’est la case en moins que je ne retrou- verai jamais, générée par erreur ou par ha- sard. Un instant tue, un moment se meurt, etc.. Urgence, dépêchez- vous, toutes affaires cessantes, priorité numéro cinq en com- mençant par la fin. Tu proviens d’un machin qui n’a pas lieu (wo- ou-woo), si ce n’est quelque part là-der- rière. Un instant tue, un mo- ment se meurt j’ignore encore si je pleurerai de rire. Geste instinctif pour l’éternité, je te fixe et ton image se fige à jamais.»
5.
«Voir ta sale gueule tous les jours entendre ton enfant te reprocher de l’avoir enfanté, déféquer ses organes par le sexe, espérer en finir en hurlant comme un âne, tomber d’une volée d’escaliers sur un extracteur d’air en fichant son genou sur un pivot métallique après avoir brisé sa mâchoire contre le volet de sécurité qu’on avait laissé ouvert, c’est chiant, mais mourir j’adore. Si nuire doit te distraire sache que, de deux ma- nières de trouver la vie belle, l’une est d’aimer voir mourir des gens et l’autre est de l’ignorer gentiment et mourir j’adore.»
6.
«Je te défie de concurrencer le rende- ment de cette mécanique, je te défie de différence faire entre ton ménage et ton entreprise! Je plaisante, car elle est manifeste, la différence : question de performance. Socle et activité engendrent revenus et bénéfices. ARS, ASS RSA, assure, in- sère, essore, encore. Contri- buable compétitif, tiens-toi bien tu t’appartiens, tu as rendez-vous tout au bout de la 4ème voie. Je te relance au sujet de ta demande «frais prêts professionnels», je te re- mets quelques éléments contenant diverses clauses contractuelles : un docu- ment simple et intuitif qui répond à tes questions, sélection de cas fictifs pour différentes mesures fiscales incitatives. Arriéré, revenu, retenu, décôte, allège- ments, enlèvement des or- dures ménagères, fiscalité locale directe, tiens toi bien ne lâche rien , tu as rendez vous tout au bout de la 4ème voie. Je te remet quelques élé- ments dont je t’invite à prendre connaissance, je te prends par la main au moins car ce qui te guide te devance. Tes revenus sont taxés : déclare et fait confiance, sur les biens consommés, contribution sociale généralisée. Arriéré, revenu, retenu, usufruit, usurier, usagé : contri- buable compétitif, tiens-toi bien, tu t’appartiens, tu as rendez-vous tout au bout de la 4ème voie.»
7.
«Si tu veuxjouer avec moi, je suis celui qu’il te faut, entre ga- gnant, guignol, perdant, pa- role, différence peu me chaut. C’est bon de s’amuser, ça te plaît quand c’est pro- fond? Tu rafles et tu bâfres. J’opère, pour ma part, comme le meilleur machin. Les espoirs les plus élevés, triomphe et dépotoir, passif, passage, passion, tout ça me fait goleri, tu sais. Avale ta picrate, ne laisse nulle cigüe dans ton calice. Quel beau numéro! Le pitre ou l’acro- bate? J’en sais rien, tu seras le meilleur machin. Un cadavre en sursis. Le sur- sis, c’est pour la vie. La triste vérité, c’est que cette farce est bien partie pour durer... Excuse-moi j’ai dit ça pour rire, tu sais. Sors-moi pas tes conneries sur ta personnalité, ton style individuel, tu sais où tu peux te le loger. Un manège qui s’arrête, qui dit carnage dit succès. Ce soir c’est ta fête, je conduis ton cortège, gare au meilleur machin.»
8.
Outre 02:44
«Une vie dure comme un poignard : «sa place est dans un tiroir» peut-on lire sur cette figure, entre deux sourires déplacés. Tu dis «quand on veut on peut», tu lis «bien sûr» sur les murs. Aurais-tu perdu quelque chose? Viens le chercher si tu l’oses... En tout cas, moi, je n’ai plus aucun intérêt pour la loi, dont les étroites limites je passe outre. Tant pis pour ces gens heu- reux qui sont de plus en plus nombreux, jamais las de peupler l’air de leurs propos roses et bleus, égarés quelque part entre un atome et un trou noir, désireux d’être de ceux pour qui rêve est réalité... En tout cas, moi, je n’ai plus aucun intérêt pour la loi, dont les étroites limites je passe outre. Tu dois croire que tu as tout compris...»
9.
Paranoïaque 05:17
«Je ne reverrai plus jamais cette fille qui ne comprenait rien à rien. Il y a des gars qui voient en moi je ne sais pas quoi, va savoir pourquoi. Tout du long de jours incertains, je m’inves- tis dans des machins, mais rien de bien, je vais finir par partirenvrillesiàcettezone je ne mets pas fin. Est-ce que quelqu’un peut m’aider? C’est pour savoir ce qu’il faut faire... S’il vous plaît? J’aimerais bien que l’on me dise ce qui est censé être si amusant, qu’au moins l’on m’explique, car, pour moi, c’est loin d’être évident.... Tu rigoles et je soupire, je pleure et tu éclates de rire, la joie est pour moi un mystère tel que l’amour c’est pareil (en pire). Si tu entends ce que ces mots disent (je veux dire : si tu les comprends), fais-toi un devoir d’aimer la vie avant de devenir comme je suis à présent.»
10.
«Tu te voiles la face, ta gueule n’a aucun secret et pour qui si ce n’est la triste vérité? C’est ça, sors- moi le bel arsenal de tes dis- cours d’enflammé patenté, tout est clair, telle est la triste vérite Achète à grands coup de croyances et de crédit la panoplie du succès : te voilà propriétaire mais de quoi? S’il te plaît, merci, de rien si ce n’est de la triste vérité. Masqué d’apparence : inutile d’avoir l’air si triste. Enivré d’opinions : à quoi bon de tels artistes? La sincérité t’a guidé, ses doigts dans tes narines, Marine, et te voilà devant celle qu’on ne pré- sente pas, tout le monde la connaît : la Triste Vérité. La voilà qui s’en va, elle reviendra, rouspète : grand bien t’en fera. Face à ses va et vient, nulle opinion ne vaut rien, c’est la triste vérité. Tes raisons sont ses fan- tasmes, tes émotions ses orgasmes : la triste vérité.»

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released March 30, 2017

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Casse Gueule France

Populaire autant qu'expérimental, CasseGueule allie 1 fascination morbide pour le succès à 1 usage pervers de la technologie, représentant du même coup ce que 2 gars derrière 1 pile de synthétiseurs et de boîtes à rythme flanqués d'1 chanteur bon look peuvent avoir de mieux à offrir à 1 France quelque fois dépassée par les évènements ... more

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